L’ancre du vivant

L’ancre du vivant

Chercherais-je encore

ton écoute, cet automne,

sans le désir têtu

d’apprendre à explorer

mon château intérieur ?

Où chercher, où aller ?

De couloirs en dédales,

suivre les maux du corps ;

porter à la conscience

toutes les gangues d’ombre.

Les voir, tout à la fois

protéger et cloîtrer

le territoire du coeur,

cette ancre du vivant

où s’arrime l’espérance.

Et puis oser un pas,

incertain, malhabile,

hors du sillon connu

devenu infertile,

et accueillir la vie.

Qui montre le chemin

de la transformation ?

baptise d’esprit mercure

l’ego hypertrophié ?

dissout et coagule ?

Mysterieuse alchimie

du donner recevoir :

matière labourée

jusqu’aux tréfonds d’elle-même,

d’or soudain lumineuse.

L’énergie créatrice

spiritualise sur terre

les corps, enfin rendus

à la source divine,

individués, glorieux.

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