La mue
« La mue qui t’attend est certainement la plus violente des aventures.Il faut avoir vu une libellule s’extraire de sa chrysalide.Il faut l’avoir vue mouillée, pitoyable, s’arracher à la gaine étroite, en être vomie avec des spasmes d’étranglement. Il faut l’avoir vue grelotter longtemps ; naufragée, avant que la voilure détrempée de ses ailes ne sèche, ne déploie peu à peu la délicate merveille, la transparence diaphane de l’envolée promise !Une fois l’enfer de la désillusion traversé, voilà que tu atteins…