Mon parcours professionnel
Professeure agrégée de philosophie
Pendant plus de vingt ans, j’ai aimé mettre mes compétences au service de la quête de sens des jeunes qui m’étaient confiés, particulièrement dans des établissements « sensibles » de l’Éducation nationale.
Ces jeunes m’ont poussée à chercher comment transformer notre rencontre, autour des grandes questions de la philosophie, en détours féconds. Il s’agissait de permettre à chacun de mieux se connaître, de grandir, et de commencer à accoucher de sa propre parole, c’est-à-dire de soi-même.
Pour nourrir ma pratique
J’ai collaboré à différents groupes de recherche pédagogique, avec une question récurrente : comment mettre l’élève en situation d’expérimenter et de coopérer, tout en respectant sa singularité ? Les projets interdisciplinaires nés de ces recherches ont été générateurs de réussites et de joies scolaires marquantes.
À l’étroit dans le système scolaire, je fréquentais parallèlement des marges ; philosophiques d’abord, avec des auteurs tels que Kierkegaard ou Ricœur ; cognitives ensuite, avec la lecture sémiotique appliquée aux grands textes anthropologiques ; rationnelles enfin, avec la découverte bouleversante de la mémoire du corps.
Les outils de la mémoire cellulaire
Oser prendre des distances avec l’institution universitaire, et changer de statut en optant pour les outils de la mémoire cellulaire est un virage d’envergure, tant j’ai dû me déplacer intérieurement.
Ce choix s’inscrit pourtant dans une continuité. Toutes mes formations et expériences passées ont un point commun : elles m’ont amenée à développer une écoute et une manière d’honorer mon goût ancien pour la maïeutique, l’art socratique d’accompagner chacun dans l’accouchement de lui-même.