L’hôte qui s’offre au silence

L’hôte qui s’offre au silence

Je viens aux fleurs pour les voir encore.

Ici une corolle s’entrouvre, là une clochette se balance, ici encore des pétales serrés les uns contre les autres jouissent de leur unité éphémère.

Je viens aux fleurs non du bout des yeux, ni d’un regard curieux ou inquisiteur,

je viens aux fleurs qui me font signe : un murmure, un reflet silencieux, une posture résonnent comme une invitation.

À m’approcher plus souvent de l’imperceptible chuchotis, à m’y tenir plus longuement, j’entends mieux que je suis l’hôte qui s’offre au silence.

Je viens aux fleurs désarmée ;

je consens à me laisser affecter ;

j’avance dans l’inconnu.

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